Cette année 2023 a été marquée par un renforcement de la dynamique forte de notre Réseau après la période exceptionnelle que nous avons vécu : le démarrage de notre nouvelle programmation stratégique 2023-2025 ; l’engagement dans le projet européen JA PreventNCD qui a démarré le 1er janvier 2024 ; ou encore l’organisation de nombreux temps d’échanges que ce soit avec nos membres ou avec nos financeurs qui ont, une nouvelle fois, confirmé leur confiance pour cette année.
Cette nouvelle programmation stratégique, nous l’avons construite en cohérence avec les priorités des villes et EPCI membres.
D’une part, le renforcement de notre méthodologie de mise en œuvre
de la « santé dans toutes les politiques » dans un objectif de réduction des inégalités sociales de santé. Nous avons ainsi publié les résultats de nos travaux sur l’observation locale en santé sous la forme d’une synthèse, attestant des problématiques d’accès aux données pour les villes et EPCI. Nous avons également finalisé notre projet sur la place e la santé dans les contrats de ville, année marquée par leur renouvellement, avec la promotion d’exemples concrets d’actions et
l’organisation d’une journée de travail à Strasbourg. Cette année, nous avons aussi pu contribuer activement aux activités du Réseau européen des Villes-Santé, grâce auquel nous bénéficions d’exemples de pratiques de Villes-Santé européennes.
D’autre part, nous avons conforté la dynamique du Réseau sur le sujet de la santé mentale dans les villes, lancé un nouveau groupe de travail sur la santé des enfants et des jeunes, finalisé un ouvrage conséquent sur la thématique de l’alimentation et l’activité physique accompagné
d’un recueil de plus de 80 actions des Villes-Santé sur ce sujet, et démarré un nouveau projet sur la lutte contre le tabagisme et le déploiement des espaces sans tabac.
Enfin, c’est bien la dynamique santé-environnement qui a marqué fortement l’année 2023, avec l’organisation de nos rencontres nationales à Nice autour du sujet des changements climatiques et de la santé accompagnée d’un plaidoyer du Réseau, d’une journée de travail à Lyon sur les espèces à enjeux pour la santé humaine dans une approche « une seule santé », la publication d’une synthèse de nos travaux sur les perturbateurs endocriniens, ou encore la structuration des retours du RfVS sur la mise en œuvre de la réglementation sur la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les ERP.
Toutes ces réalisations, nombreuses, ne sont possibles que grâce à la participation active des membres du Réseau, de l’implication forte du conseil d’administration et du bureau dans la conduite de l’association, et du soutien financier apporté par nos financeurs que sont la Direction Générale de la Santé, Santé publique France, la Banque des Territoires et la Ligue nationale de lutte contre le cancer. Nous souhaitons ainsi remercier toutes ces personnes et institutions qui permettent, par leur engagement, de soutenir la dynamique du Réseau. Cet engagement nous permet de nous réunir, d’échanger, de porter nos idées, de partager nos pratiques et expériences et ainsi renforcer la place, la visibilité, et l’efficacité des politiques et actions de santé des villes et intercommunalités.
À l’occasion de la crise sanitaire liée au Covid-19, nous avons été au cœur d’un débat qui a initié une reconnaissance émergente du rôle des villes et intercommunalités. Toutefois, je pense que nous sommes nombreuses et nombreux à constater qu’il y a une forme d’invisibilisation qui revient sur la place des villes et des EPCI dans l’ensemble de la chaîne qui fait « santé publique ». Pour autant, nous savons que cette réalité est importante pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales en santé, dans une approche d’universalisme proportionné qui est la nôtre.
Je tiens à saluer tout particulièrement l’implication forte de l’équipe salariée, qui a su nous accompagner avec qualité et expertise pour faire réseau, pour nous nourrir les uns et les autres dans les échanges de pratiques mais aussi pour être en veille sur les évolutions législatives, réglementaires et scientifiques. C’est grâce à l’appui du secrétariat que nous arrivons à prendre du recul.
Cette dynamique est confirmée par un indicateur très parlant, celui du nombre croissant de villes et intercommunalités qui souhaitent nous rejoindre. Ainsi en 2023, nous avons accueilli ou validé les adhésions des Villes de Bayonne, Anglet, Saint-Étienne, Aix-en-Provence, Rezé, Montigny-lès-Metz, Roanne, et la Communauté d’Agglomération du Grand Angoulème. Bienvenue à eux.
Le contexte de crises (environnementale, sociale, géopolitique) que nous vivons actuellement ne fait que renforcer l’idée que l’existence d’un tel Réseau est fondamental pour les élus et les techniciens, pour continuer à échanger, partager, se renforcer mutuellement et se sentir accompagné pour affronter les défis à venir, et pour un meilleur dialogue entre le local et le national.
Nous vous souhaitons une bonne lecture de ce rapport d’activités 2023.
(rapport moral du Président, Yannick NADESAN)
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