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Le logement répond à des besoins primaires, notamment liés à la sécurité et à l’intimité. Il est plus largement un déterminant majeur de la santé, en soutien à la santé tant physique que mentale et sociale. L’accessibilité au logement, les caractéristiques de ce dernier, les usages au sein du logement et ses alentours forment un ensemble de facteurs qui influencent la santé des personnes.
Dans les pays à hauts revenus, 70% du temps des personnes est passé dans le logement. (Baker et al. 2007, Housing and health guidelines, OMS, 2018)
En Europe, environ 15% des nouveaux cas d’asthme chez les enfants sont attribuables à l’humidité dans les environnements intérieurs. (Braubach M, Jacobs DE, Ormandy D. Environmental burden of disease with inadequate housing, Geneva, OMS, 2011)
L’accès au logement est une problématique évidente pour la santé. Au-delà de l’accessibilité financière, l’Organisation mondiale de la santé rappelle l’enjeu de l’accessibilité physique du logement, pour les personnes en situation de handicap ou pour les personnes âgées, question cruciale en particulier dans un contexte de vieillissement de la population.
Ensuite, les caractéristiques bâties du logement influencent la santé des occupants : caractéristiques structurelles du bâti permettant d’assurer la sécurité, ventilation et luminosité adéquates, qualité des réseaux (eau, etc), confort thermique, etc. La qualité de l’air intérieur (polluants, humidité) est aussi impactée par le bâti même : matériaux de construction, renouvellement de l’air, humidité, etc. Dans un contexte où nous passons 70% de notre temps au sein de nos logements, un environnement intérieur dégradé peut avoir des conséquences importantes sur la santé des occupants : maladies respiratoires, allergies, mais aussi stress ou sentiment de honte limitant les relations sociales. Par ailleurs, face aux changements climatiques, les enjeux liés au confort thermique sont accrus.
L’impact sur la santé est aussi conditionné par des caractéristiques propres aux modes de vies au sein du logement. La suroccupation des logements impacte la santé mentale, le sommeil, mais aussi la santé physique via l’augmentation des transmissions de certaines maladies infectieuses telles que des infections respiratoires ou la gastro-entérite (OMS, 2018). Les coûts associés au logement (énergie, loyer, etc.) peuvent également être sources de difficultés financières et de stress. Par ailleurs, certains usages au sein du logement peuvent avoir des conséquences négatives : manque d’aération, sources de polluants de l’air intérieur, tabagisme passif, etc.
Finalement, les alentours du logement jouent un rôle sur la santé : environnement sonore, qualité de l’air extérieur, de l’eau et du sol, risques naturels ou technologiques, présence d’espaces verts, de commerces et services, etc.
Les intercommunalités ont des compétences en matière d’habitat. Elles portent les programmes locaux de l’habitat (PLH), qui fixent notamment les objectifs de développement de logement. Via leurs politiques et projets d’aménagement, elles soutiennent la production et la rénovation de toute une gamme de logement (du logement libre au logement social, de la maison individuelle aux diverses formes d’habitat collectif). Les Offices publics de l’habitat, qui construisent, rénovent, gèrent, louent et entretiennent des logements sociaux, sont des établissements publics locaux à caractère industriel et commercial (EPIC) rattachés à des communes, des EPCI ou des départements, qui sont alors majoritaires dans leurs conseils d’administration.
Via les services communaux d’hygiène et de santé, les villes agissent sur la qualité des logements et sur les conditions de vie : contrôle de la salubrité suite à des plaintes ou de manière systématique par exemple pour les plus petits logements, permis de louer, bruits de voisinage etc. Elles peuvent également mener des actions sur la thématique de la qualité de l’air intérieur (cf ‘Polluants des environnements intérieurs‘).
Finalement, les villes et les intercommunalité sont outillées pour accompagner des populations spécifiques sur diverses thématiques, dont le logement. Par exemple, les Centres communaux d’action sociale (CCAS) agissent auprès des personnes en situation de précarité. Elles peuvent également être opérateur d’un Centre local d’information et de coordination (CLIC), qui informe et accompagne les plus de 60 ans et les personnes en situation de handicap (mise en place et suivi d’un plan d’aide personnalisé, notamment pour la vie quotidienne à domicile).
Ressources externes