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L’enjeu de ‘renaturation’ des milieux urbains est de plus en plus prégnant, face aux enjeux environnementaux tels que les changements climatiques, la perte de biodiversité, ou la perturbation du cycle de l’eau, mais aussi face aux enjeux de santé publique et de qualité de vie (santé mentale, activité physique, etc.). D’ailleurs, les espaces verts (parcs, etc.), les bords de fleuves ou de rivières, la présence de végétation sur la voirie (micro-implantations, arbres isolés ou le long des rues, etc.), ainsi que les espaces en eau (cours d’eau, plans d’eau, mais aussi pataugeoires, fontaines, etc.) et les espaces de pleine nature situés à proximité des villes sont plébiscités par les habitants.
Au sein des environnements urbains, les espaces végétalisés constituent un levier majeur pour faire face simultanément aux grands enjeux environnementaux et de santé publique. Selon leur aménagement, ils peuvent favoriser la biodiversité, réguler le cycle de l’eau, constituer des ilots de fraicheur et des lieux de ressourcement qui ont des effets bénéfiques avérés sur la santé mentale. Ils offrent aussi des environnements sonores de qualité et des lieux à la qualité de l’air plutôt préservée, grâce à l’éloignement du trafic routier. Par ailleurs, si la pratique d’une activité physique relève in fine d’un choix individuel, l’aménagement d’espaces verts publics de qualité rendent possibles et agréables la promenade, le jeu et la pratique de nombreux sports. La vie collective permise par les espaces verts est également importante : organisations d’évènements tels que des concerts, des festivals, des événements sportifs, des visites guidées ou des parcours de promenades, etc. La végétalisation des milieux urbains appelle néanmoins à certains points de vigilance, par exemple sur les pollens allergisants ou sur les espèces à enjeux pour la santé, l’environnement et la biodiversité (certains moustiques, rats, ragondins, chenilles processionnaires du pin et du chêne, pigeons, tiques, etc.).
Divers concepts insistent sur les interrelations entre santé et environnement et les approches systémiques nécessaires pour s’en saisir (santé planétaire, ecohealth, global health, etc.). Parmi ceux-ci, l’approche ‘une seule santé’ (one health) met en particulier l’accent sur les interrelations entre humains, animaux et environnement : ‘le principe ‘Une seule santé’ consiste en une approche intégrée et unificatrice qui vise à équilibrer et à optimiser durablement la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes. Il reconnaît que la santé des humains, des animaux domestiques et sauvages, des plantes et de l’environnement en général (y compris des écosystèmes) est étroitement liée et interdépendante. L’approche mobilise de multiples secteurs, disciplines et communautés à différents niveaux de la société pour travailler ensemble à fomenter le bien-être et à lutter contre les menaces pour la santé et les écosystèmes (…)*’.
*Définition élaborée par le Groupe d’experts de haut niveau pour l’approche ‘Une seule santé’ et adoptée par l’OMS, la FAO, l’OIE et le PNUE.
Au regard des multiples co-bénéfices que la ‘nature en ville’ peut procurer pour la santé, l’environnement et l’équité, les villes agissent en tant qu’aménageurs et gestionnaires d’espaces verts, végétalisés ou en eau, et des espaces publics. Elles peuvent d’une part maximiser les effets bénéfiques de ces espaces pour la santé, l’environnement et la biodiversité et d’autre part veiller à ce qu’ils profitent à tous. En effet, au-delà de la surface par habitant et de la qualité intrinsèque des espaces verts, végétalisés ou en eau, les villes doivent aussi s’interroger sur leur répartition géographique, sur leur accessibilité (en particulier en modes actifs et en transports en commun) et sur les usagers qui bénéficient de ces lieux, de sorte à agir sur les inégalités sociales, territoriales et environnementales de santé.
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