Enfance
et écoles

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santé et bien-être à l’école

L’éducation est considérée par l’Organisation mondiale de la santé comme un déterminant majeur de la santé. Les enfants grandissent, apprennent et évoluent au sein des écoles. Le milieu scolaire, milieu de vie représenté par l’établissement scolaire et tous les acteurs qui gravitent autour influence le bien-être et la santé des enfants. Les déterminants de la santé en lien avec l’école qui influencent positivement ou négativement la santé physique, sociale et mentale des enfants sont nombreux : éducation, lien social, climat scolaire, alimentation, activité physique, environnement physique, expositions environnementales, conditions d’apprentissage, sécurité, etc.

Le milieu scolaire est alors un lieu privilégié pour aborder les questions de santé en transversalité avec les enfants et l’ensemble de la communauté éducative (y compris les parents). À titre d’exemple, le code de l’éducation prévoit qu’une information et qu’une éducation à l’alimentation et au gaspillage alimentaire soient dispensées en milieu scolaire.

un milieu de vie favorable à la santé des enfants

Le suivi de la santé des élèves, assuré tout au long de la scolarité au travers de visites médicales obligatoires et de dépistage notamment, fait partie des missions de l’école. Cette mission de suivi est assurée par l’Éducation Nationale ou par délégation via les services municipaux de médecine scolaire.

Le bien-être des élèves fait partie intégrante de la politique éducative. C’est dans le cadre du parcours éducatif de santé que les enjeux de santé sont intégrés dans les activités pédagogiques et les programmes d’enseignement. Le parcours éducatif de santé vise à assurer l’éducation à la santé, la prévention et la protection de la santé des élèves de la maternelle au lycée dans tous les établissements. Ainsi, les écoles intègrent l’éducation à l’alimentation et au goût, l’éducation à la sexualité, la prévention des conduite addictives, la prévention des violences et la lutte contre le harcèlement et les discriminations.

Dans la lignée du parcours éducatif de santé, la démarche globale et intégrée des ‘écoles promotrices de santé‘ implique l’ensemble des membres de la communauté éducative, engage les élèves et leurs parents, favorise les partenariats, et vise à améliorer les conditions de vie, les relations sociales, l’équité, l’inclusion, la non-discrimination et la justice sociale dans les écoles. Elle contribue à intégrer la santé dans les activités éducatives tout en favorisant la participation des élèves et ainsi développer leur pouvoir d’agir et renforcer leurs compétences psychosociales.

Quels rôles pour les villes et les intercommunalités ?

Du fait de leurs compétences mais aussi au travers de leurs politiques et actions volontaristes, les villes et les intercommunalités entretiennent des liens étroits avec les écoles.

Les locaux des écoles maternelles et primaires appartiennent aux communes, qui sont en charge de leur entretien. Les villes et les intercommunalités, elles, assurent la gestion du service de restauration pour les enfants du premier cycle. Les services de restauration scolaires des écoles primaires publiques, service public facultatif, sont majoritairement à la main des communes et gérés en régie. Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) qui assistent les enseignants de l’Éducation Nationale sont engagés par les mairies, et les temps d’activités périscolaires sont pris en charge par les villes et les EPCI. Les services de la ville sont également impliqués dans les Programmes de Réussite Educative (PRE), un dispositif d’accompagnement des enfants et de leurs familles qui résident dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou qui sont scolarisés dans un établissement scolaire relevant de l’éducation prioritaire (REP ou REP+). Aussi, les collectivités locales co-pilotent les cités éducatives qui regroupent tous les acteurs de la communauté éducative pour améliorer les conditions d’éducation dans les quartiers défavorisés.

Par ailleurs, en tant qu’acteurs de promotion de la santé, les villes et les intercommunalités ciblent en particulier les enfants. Ainsi, elles développent et soutiennent des projets et actions sur les temps périscolaires ou sur les temps scolaires en partenariat avec l’Éducation Nationale.

Onze villes françaises exercent la compétence ‘Santé Scolaire’ par délégation de l’Éducation Nationale, et disposent de services de santé scolaire municipaux. Ces services assurent les missions de promotion de la santé à l’école inscrites dans le code de l’éducation et renforcées par la circulaire du 26 janvier 2016 sur la mise en place du parcours éducatif de santé pour tous les élèves. Ils mettent en œuvre des actions de prévention (sensibilisation, dépistages, orientation vers une prise en charge), de suivi médical, d’accompagnement individualisé et de protection de l’enfance.

Une très grande partie des villes organise également des dépistages, même si elles n’ont pas la responsabilité du service de santé scolaire (dépistages bucco-dentaire par exemple).

Nos publications

Alimentation saine et activité physique : les villes et intercommunalités actrices
en promotion de la santé
(Ouvrage - 2023)

Réduction des inégalités
sociales de santé : les villes agissent dès l'enfance
(Ouvrage - 2018)

Universalisme proportionné
(Point Villes-Santé - 2017)

Réduction des inégalités sociales de santé dès la petite enfance
(Recueil d'actions - 2017)

Santé et parentalité :
l'approche des villes
(Ouvrage - 2013)