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Jeunesse
et vie étudiante

une période pleine de changements

L’adolescence, la jeunesse, y compris la vie étudiante représentent une période de transition, de changements et d’évolutions. Cette période de vie peut accentuer ou générer des vulnérabilités. Celles-ci concernent directement ou indirectement la santé et ses déterminants. En effet, certains comportements s’installent à cette période et les environnements et milieux de vie dans lesquels les jeunes évoluent, impacteront positivement ou négativement leur santé sur le long terme (sédentarité, (in)activité physique, surexposition aux écrans, habitudes alimentaires, consommation d’alcool ou de drogues, tabagisme, vie affective et sexuelle, vie sociale, etc.).

vulnérabilités des jeunes en santé

Les jeunes sont particulièrement touchés par certaines problématiques de santé. Par exemple, la santé mentale des jeunes est un enjeu majeur puisque la dépression, l’anxiété et les troubles du comportement comptent parmi les principales causes de morbidité et d’invalidité chez les adolescents. Le suicide est la quatrième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans. Par ailleurs, c’est généralement pendant l’adolescence que surviennent les consommations à risques (alcool, tabac, drogues). Les impacts néfastes pour la santé peuvent être durables (conduites addictives).  

La période de la vie étudiante peut contribuer au renforcement des inégalités (sociales, économiques, etc.) et ainsi accentuer les vulnérabilités. L’entrée dans la vie étudiante peut être liée à un départ du domicile familial et donc à un nouveau mode de vie (certains peuvent être amenés à cuisiner et à prendre en main leur alimentation pour la première fois par exemple). Les nouvelles habitudes de vie adoptées pendant la vie étudiante influence directement la santé physique, sociale et mentale santé des jeunes, puis des adultes. Les études et l’entrée dans la vie active peuvent également être sources de stress et d’anxiété et ainsi impacter la santé mentale des jeunes.

Enfin, la précarité étudiante progresse. Et pour cause, selon la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), le coût de la vie étudiante est en hausse. Les conséquences sont nombreuses : conditions de logement précaires, précarité alimentaire, renoncement aux soins, isolement social, difficultés d’accès aux activités sportives et culturelles, stress, troubles du sommeil, etc. et elles influencent directement l’état de santé.

Les dispositifs d’information, d’accueil et d’écoute gratuit et ouvert à tous les jeunes sont de véritables lieux de ressources. Il en existe plusieurs : les Maisons des Ados (MDA), les Points Accueil Ecoute Jeunes (PAEJ), les Espace Santé Jeunes (ESJ), etc. Ces dispositifs complémentaires peuvent être le lieu de rencontres, de transmission de messages de prévention, d’accompagnements individualisés, ou encore l’orientation vers une prise en charge médicale et psychologique. Ils favorisent l’intersectorialité et la cohérence de l’accompagnement des jeunes.

Ces espaces non-stigmatisants visent à recueillir la parole des jeunes, et à les soutenir face à leurs difficultés (santé mentale, santé sexuelle, conflits familiaux, violences, addictions, difficultés scolaires/professionnelles, etc.).

la place des jeunes dans la ville

Pour les villes et intercommunalités qui mettent en place des politiques locales et des actions spécifiques sur la jeunesse, l’enjeu est d’agir en transversalité. Concevoir une politique locale de jeunesse nécessite de prendre en compte un continuum d’âges (de la petite enfance, l’enfance, à l’âge de jeunesse et de la vie étudiante) ainsi qu’une diversité de thématiques.

Les villes et intercommunalités pensent la politique jeunesse de manière transversale et adaptée aux spécificités du territoire. Elle concerne un grand nombre de services municipaux et vise à encourager l’implication citoyenne des jeunes, à valoriser leurs engagements et à favoriser l’insertion sociale, l’insertion vers l’emploi, l’accès à la santé, à l’information, à la culture et aux mobilités, etc. En ce sens, les Villes et Intercommunalités soutiennent de nombreux dispositifs (Maisons des ados, CIJ, PAEJ, ESJ, CIJ, etc.) et travaillent avec une diversité d’acteurs de la jeunesse (centres sociaux, associations, Universités, CMPP, Maisons de l’emploi, etc.).

La réduction des inégalités sociales et des vulnérabilités qui peuvent concerner les jeunes constituent une priorité pour les villes. C’est pourquoi, elles mettent en œuvre des actions ciblées à destination des jeunes éloignés de la santé mais également dans les QPV, dans le cadre de la politique de la ville et/ou des Cités éducatives.

Les Conseils Municipaux des Jeunes ou Conseils Locaux de le Jeunesse représentent une illustration concrète de l’action des villes pour penser la place des jeunes dans la Cité. Ces espaces d’échanges et de concertation, qui permettent aux jeunes d’être acteurs dans la vie de leur cité, de défendre leurs idées citoyennes, d’être écoutés de faire entendre leur voix auprès des élus municipaux.

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