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De nombreuses molécules chimiques sont utilisées comme aditifs lors de la fabrication des objets et autres éléments de notre environnement quotidien, dans l’objectif est d’améliorer leurs propriétés (ex. plastifiants dans les jouets, les sols souples, les câbles, pour imperméabiliser les textiles etc.), pour leur design (pigments ou parfum, par exemple dans les produits de nettoyage etc.), pour assurer la sécurité dans la chaine de production et de transport (ex. retardateurs de flammes dans les tissus, les meubles etc.) (Ineris), pour leur facilité d’usage (ex. recours aux plastiques tel que le PVC pour remplacer le bois), pour conserver (ex. conservateurs dans les aliments), désinfecter (ex. biocides) etc.
Cependant, certaines de ces substances ont des effets secondaires néfastes sur la santé et l’environnement. Or, nous sommes exposés à ces substances par le contact avec la peau (vêtements, cosmétiques, jouets…), en les respirant (présence dans l’air intérieur de substances émises depuis le mobilier, les revêtements, les produits ménagers…) ou en les ingérant (transfert depuis des contenants et emballages alimentaires, aliments, objets mis à la bouche par les enfants…). Selon l’exposition (quantité, fréquence, durée), elles peuvent par exemple mener à des brûlures ou des allergies cutanées ou respiratoires, mais peuvent aussi avoir des effets beaucoup plus graves (Santé publique France). Certaines, qualifiées ‘d’extrêmement préoccupantes’ (substances of very high concern, SVHC) sont cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR), causent des perturbations endocriniennes, ou sont persistantes dans l’environnement ou les organismes, bioaccumulables et toxiques (PBT) (Ineris).
L’ensemble de la population est concerné par l’exposition à ces substances, mais certaines catégories sont particulièrement vulnérables, notamment lors des ‘1 000 premiers jours’ à compter de la conception. Ainsi, il est tout particulièrement important de réduire l’exposition des femmes enceintes, des enfants et des adolescents à ces substances.
Les villes et intercommunalités peuvent tout d’abord agir dans les bâtiments dont elles sont gestionnaires, en particulier les crèches, les centres de loisirs et les écoles, dont les cantines scolaires, qui accueillent des populations particulièrement vulnérables aux effets de ces substances préoccupantes sur la santé. Dans ces établissements, elles peuvent agir sur l’amélioration de l’aération et de la ventilation, sur les choix des matériaux de construction, de décoration, de mobilier, sur les pratiques et produits de nettoyage, ainsi que sur les divers objets (jeux, fournitures scolaires etc.). Au sein des crèches, des centres de loisirs et des écoles dont elles sont gestionnaires, les collectivités sont aussi responsables de la mise en œuvre de la règlementation nationale en matière de surveillance de la qualité de l’air intérieur.
Au-delà des actions menées sur certains bâtiments, elles s’impliquent sur le plan de la sensibilisation des habitants à ces enjeux et l’accompagnement sur les choix protecteurs.
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