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La participation des habitants à la vie de la cité est fondamentale dans un système démocratique. Cette participation passe par plusieurs modes de décision, d’implication dans les décisions ou de contribution au fonctionnement de la ville : élections, représentation dans les conseils municipaux, conseils des sages ou des enfants, budgets participatifs, comités ou conseils de quartier, ateliers populaires d’urbanisme, assemblées citoyennes, etc. mais aussi par l’implication des habitants dans les associations locales. Des systèmes spécifiques de participation tels que le droit de pétition locale, le référendum local ou, encore, le droit d’initiative citoyenne peuvent également être utilisés par les habitants/pour mobiliser les habitants. La vie citoyenne passe également par le dynamisme associatif local qui apporte des lieux d’échanges, de débat, de lien social. Enfin, les quartiers prioritaires de la ville sont des leviers importants pour réduire les inégalités en impliquant davantage les habitants de ces quartiers dans la prise de décision, via les conseils citoyens.
Vie citoyenne et santé peuvent se décliner sous différentes approches, au travers des notions ‘empowerment’ et de renforcement des capacités. D’une part, la vitalité de la participation citoyenne et associative peut représenter un indicateur de la bonne santé d’un territoire. Les conseils de quartier par exemple peuvent être saisis sur les sujets de santé. En pratique, l’enjeu réside dans la nécessité pour les villes de parvenir à mobiliser les publics les plus éloignés de la vie citoyenne, pour s’assurer d’une meilleure représentativité dans ces instances.
D’autre part, la vie citoyenne est également un vecteur pour porter des sujets de santé publique. Ainsi, des préoccupations sanitaires (pollutions, bruit, etc.) peuvent être portées par les habitants et traduites en actions par la municipalité. Des actions favorables à la santé peuvent être financées par les budgets participatifs, tels que des aménagements urbains (jeux et équipements sportifs, espaces naturels, etc.) ou des événements en lien avec des sujets de santé.
Enfin, la santé peut aussi se refléter dans le sentiment de sécurité éprouvé par les habitants. Ainsi les actions de sécurité routière, de présence de personnel municipal assurant la sécurité des lieux publics, la formation aux gestes qui sauvent et au premiers secours en santé mentale, ou encore les programmes de lutte contre toute forme de violence, y compris intrafamiliale, contribuent à une meilleure vitalité de la participation citoyenne.
400 communes et 20 départements en France ont mis en place un budget participatif.
41% des jeunes de 10 à 24 ans touchés par des déficiences et des limitations d’ordre sensoriel, moteur ou cognitifs et déclarent avoir subi au cours de leur vie une discrimination à cause de leur état de santé ou d’un handicap. C’est huit fois que chez les jeunes sans handicap.
Un enjeu central pour les municipalités, en vue de s’assurer d’une vie citoyenne dynamique et reflétant la diversité des habitants, réside dans la nécessité de travailler sur la lutte contre toute forme de discrimination pour ainsi donner la voix à tous les habitants, y compris ceux considérés comme les plus éloignés de la vie citoyenne et/ou qui sont moins impliqués dans les instances de participation. Ainsi, les personnes vivant avec un handicap moteur ou sensoriel, les personnes âgées ou isolées, les personnes vivant avec des bas revenus voire en situation de grande précarité, ou les personnes disposant d’une faible maîtrise du français peuvent ressentir une situation d’exclusion sociale les empêchant de s’inscrire dans les dispositifs de participation citoyenne. Cela se reflète également dans les inégalités de santé et le manque d’accès aux messages de prévention et aux services de soin. Les villes peuvent agir sur ces discriminations en sensibilisant, en informant, en formant ses agents, et en déployant des moyens et ressources dans la ville pour accompagner les personnes ayant vécu une situation de discrimination.
La notion d’empowerment en santé, c’est le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités sur les conditions auxquelles elles sont confrontées. Cela reflète la nécessité de renforcer les connaissances et les compétences des individus pour être acteur de sa propre santé, mais aussi de la capacité de chacun et chacune à comprendre les décisions qui sont prises et à y adhérer (ou non).
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