« Jeunesse, santé et bien-être.
Quand les villes et intercommunalités se mobilisent pour une approche globale de la santé des 12-25 ans ».

Les 11, 12 et 13 juin 2025, à Besançon.

[📣 ACTUALITÉS]

Les prochaines Rencontres nationales du Réseau français Villes-Santé auront lieu à Besançon, les 11, 12 et 13 juin 2025.

📆 Un temps fort sera organisé le 12 juin 2025 autour de la thématique « Jeunesse, santé et bien-être. Quand les villes et intercommunalités se mobilisent pour une approche globale de la santé des 12-25 ans ».

Pour construire le programme de cette journée, le Réseau français Villes-Santé lance un appel à communications à destination des Villes-Santé.

💡 Pour quoi ? Faire remonter des exemples de politiques et d’actions (à l’échelle de la ville ou de l’EPCI) contribuant à améliorer la santé et le bien-être des jeunes de 12 à 25 ans.

📒 Comment ? 2 formats : présentation écrite intégrée au book de l’événement ou présentation orale en plénière ou en atelier.

🔎 Pourquoi ? Questionner le regard et la place donnée à la jeunesse et à sa santé dans toutes les politiques. Interroger également les différentes formes de participation des jeunes à la vie citoyenne, et aux manières de travailler avec les jeunes en santé publique et sur les sujets de santé environnementale.

 

Pour accéder à l’appel à communications 👇
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périmètre thématique

La très grande majorité des jeunes se disent « en bonne santé ». Cependant, certains indicateurs de leur état de santé apparaissent préoccupants :

  • Même si elles ont diminué ces dernières années, les consommations de substances psychoactives (SPA) restent très largement répandues chez les jeunes ; en particulier, les alcoolisations ponctuelles importantes (API) qui persistent et se généralisent.
  • La santé mentale des jeunes (hausse des symptômes anxiodépressifs sévères, des pensées suicidaires et des tentatives de suicides), déjà fragilisée avant la crise de la Covid-19, s’est dégradée après la pandémie.
  • La grande majorité des jeunes n’atteint pas les recommandations actuelles en matière d’activité physique et un grand nombre d’entre eux est trop sédentaire.
  • Enfin, et même s’il est un droit depuis 2001, seuls 15% des jeunes ont accès à l’Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dont les enjeux durant l’adolescence, période de découverte de soi, des autres et des relations aux autres sont capitaux.

 

De plus, comme le mentionnent plusieurs études, la jeunesse est traversée par des disparités d’ordre structurel importantes : « les jeunes de milieux défavorisés se déclarent en moins bonne santé et consultent moins souvent des professionnels de santé ». Les inégalités sociales, géographiques et de genre figurent parmi les inégalités les plus criantes. Par exemple, les jeunes filles déclarent être en moins bonne santé mentale et pratiquer moins d’activité physique que les jeunes garçons. Les jeunes les plus diplômés restent ceux issus de familles de catégories socio-professionnelles supérieures et sont aussi ceux qui accèdent « plus facilement » à des emplois stables et au logement. Aujourd’hui en France, 7,6% des 18-24 ans ne sont ni en études, ni en formation et n’ont aucun diplôme ou seulement le brevet des collèges, alors que « la situation scolaire à 17 ans joue un rôle encore plus important que la catégorie sociale, bien que fortement déterminée par cette dernière (…) ». Pour autant, les études indiquent aussi que « 7 jeunes sur 10 estiment que leur vie actuelle correspond à leurs attentes » et « 6 jeunes sur 10 ont un état d’esprit positif » ; bien que là encore des différences de ressenti et de perception sont décrites selon l’âge, le genre, le niveau de diplôme etc. Des attentes importantes sont exprimées par la jeunesse concernant le système scolaire et la démocratie : acquisition de compétences aidant à la construction de soi, accompagnement dans leur orientation ; ainsi que sur le fait d’être davantage entendus et inclus dans les processus de démocratie. Enfin, les jeunes se déclarent saturés voire stigmatisés par les messages de santé dont ils font l’objet. Aussi, ces derniers sont en recherche de solutions, de ressources et de repères à travers des messages positifs, portés par des pairs. L’ensemble de ces éléments justifient pourquoi il est essentiel que la jeunesse reste une priorité des politiques publiques à tous les échelons ; dans une recherche de perspectives positives pour la jeunesse.

 

Le rôle des villes et des intercommunalités et les principaux objectifs de ce colloque.

Les villes et intercommunalités disposent de leviers pour agir en faveur de la jeunesse. À travers les Programmes de Réussite Éducative (PRE), les Cités éducatives, les villes et intercommunalités portent des dispositifs importants pour lutter contre les inégalités et favoriser les parcours scolaires. Dans cette continuité, les collectivités participent à l’insertion professionnelle et à l’emploi des jeunes en collaborant avec les missions locales. Plus spécifiquement sur le volet « santé », les villes et intercommunalités sont à l’initiative d’actions ou de dispositifs locaux spécifiquement dédiés aux jeunes : les Espaces Santé Jeunes (ESJ), les centres de santé jeunes etc. Certaines villes et intercommunalités collaborent dans le cadre des Points Accueil Écoute Jeunes (PAEJ), d’autres encore mettent en place des groupes de travail dédiés aux jeunes au sein de leur Contrat Local de Santé (CLS) ou de leur Conseil Local de Santé Mentale (CLSM). Dans une démarche d’aller-vers et de réduction des inégalités, des villes inaugurent des dispositifs mobiles dédiés aux jeunes. Enfin, de nombreuses villes et intercommunalités portent ou participent à des actions de prévention en milieu scolaire et universitaire. De façon plus globale, en aménageant des espaces de vie favorables à la santé (équipements sportifs, espaces verts, …), au lien social (foyer des jeunes, Maisons des jeunes et de la culture) et à l’accès à la culture (médiathèque etc.) ou encore par le logement social ou l’accès à une alimentation saine, les villes et intercommunalités se positionnent là encore comme des acteurs à part entière de la santé et du bien-être de la jeunesse.

 

Une journée de partage d’expériences et de recherche de co-bénéfices avec d’autres politiques municipales et intercommunales.

Le colloque « Jeunesse, santé et bien-être » du Réseau français Villes-Santé propose ainsi de mettre en lumière la mobilisation des villes et des intercommunalités en faveur de la jeunesse et comment, par leurs différentes compétences, elles contribuent au bien-être et à la santé des jeunes. Cette journée visera en particulier à questionner le regard et la place donnée à la jeunesse et à sa santé dans ces politiques. Elle interrogera également les différentes formes de participation des jeunes à la vie citoyenne, et aux manières de travailler avec les jeunes en santé publique et sur les sujets de santé environnementale. Enfin, une attention particulière sera accordée aux inégalités (sociales, territoriales, de genre…) dans ces politiques et aux actions/moyens de les prévenir et de les réduire.